Cette semaine, alors que je faisais de la suppléance dans un
cours d’informatique et société (cours de base qui donne des outils aux élèves
dans la recherche internet et l’utilisation des programmes de la suite
Microsoft Office), une élève préparait une présentation orale avec support
Powerpoint sur sa Bucket List. Les
choses qu’elles souhaitaient réaliser m’ont beaucoup étonnée. Rare sont les
adolescentes qui souhaitent visiter Pompéi et faire un marathon pour ne nommer
que ces deux exemples. Du coup, je me suis posée la même question qu’elle.
Qu’est-ce que je souhaite accomplir avant de mourir? J’ai réalisé que mes buts
étaient beaucoup plus réalisables qu’ils l’étaient durant mon adolescence. Ce
n’est pas très surprenant puisqu’on change énormément avec le temps et nos
aspirations changent avec nous. Voici donc, pour l’instant, les différents
points de ma Bucket List. (Désolé à l’avance
pour la longueur. Je ne vous jugerai pas si vous ne lisez pas toutes les
descriptions!)
Visiter tous les Continents* : Je rêve de voir
le monde! J’aime l’idée de partir et d’être complètement dépaysée. J’ai par
contre mis une étoile car je ne suis pas convaincue que j’irai un jour en Antarctique.
Je saurai me contenter des 6 autres. Je pourrai très bientôt rayer les
Amériques de ma liste puisque je vis au Canada, j’ai visité la Floride il y a
de cela presque 10 ans et je serai en Jamaïque dans un peu moins de trois mois!
L’Europe est la région du monde qui m’intéresse le plus. J’en ai étudié
l’histoire tout au long de mon parcours universitaire et je l’enseigne même
aujourd’hui. Par contre, je n’ai vraiment pas l’intention de m’arrêter là.
L’Asie arrive en deuxième dans ma liste de priorité. Les images et souvenirs
que mon père a ramenés de la Thaïlande m’ont donné la piqure quand j’étais plus
jeune. L’Océanie est un peu plus mystérieuse pour moi. Les paysages y sont à
couper le souffle mais je ne sais pas encore à quoi m’attendre lorsque j’y
serai. Ce n’est pas dans mes plans à court terme mais ça ne saurait tarder trop
non plus. Finalement, l’Afrique offre beaucoup de belles opportunités. Bien que
ce continent ne soit pas dans mes plans à court terme lui non plus, je sais que
j’y ferai de belles découvertes et que j’y aurai du bon temps.

Me marier : Je sais ce que vous vous
dites : Ne devrait-elle pas commencer par se trouver un chum avant de penser au mariage? Ben moi
je dis non. Il n’y a rien de mal à espérer pouvoir porter la robe blanche et
marcher avec mon père jusqu’à l’autel. Traitez-moi de vieux jeu si vous le
voulez mais pour moi, le mariage est la preuve d’amour par excellence.
Lorsqu’une personne demande à une autre sa main en mariage, c’est annoncé haut
et fort que cette personne souhaite passer le reste de ses jours avec elle. Je
ne suis pas dupe. Je sais que peu de mariage durent pour toujours mais, à la
base, l’intention était bel et bien là. Je crois que ça répond aussi à un
besoin de sécurité. Ce genre d’engagement rassurerait la voix insécure qui vit
en moi. Que la personne que j’aime m’aime elle aussi en retour. Je sais, j’ai
des issues.

Voir les Canadiens gagner la Coupe Stanley : Il
s’agit là de l’élément le plus difficile de ma liste. Pas que je n’y crois pas,
loin de là. Le problème c’est que ça ne vient pas de moi. Je n’ai absolument
aucun contrôle sur le jeu ou son résultat. Je suis quand même convaincu que ça
va arriver! Je me fous complètement à savoir si je serai au Centre Bell ou dans
mon salon quand ça va arriver, je veux voir le match alors qu’il est en court.
Rien de plus, rien de moins. Les séries éliminatoires, c’est tellement fou! Le
stress, les émotions, se coucher tard et s’en foutre royalement : AMAZING!
Le Canadiens va se rendre jusqu’au bout et je serai plus vivante que jamais
quand ça se produira. GO HABS GO!!
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Enwaillez donc pour une 25e |
Sauter en parachute : Ok! Ça en prenait ben un
classique. Je veux être libre. J’ai toujours ressenti ce besoin et, depuis que
j’ai mon permis de conduire, je commence à y répondre. Le problème, c’est que
je suis limitée par les routes que je peux emprunter. C’est pour ça que
j’aimais encore plus le bateau. La mer est vaste et me donnait un sentiment de
liberté encore plus grand lorsqu’on la naviguait. Encore là, les différents
fonds marins te limitent et pas moyen d’entrer très loin dans les terres.
Prendre l’avion a été le sentiment de liberté le plus fort que j’ai vécu. Comme
qui dirions : « The sky is
the limit! » Imaginez alors un peu tomber en apesanteur. Ça doit être
effrayant et trippant en même temps. Je veux ressentir tout cela. La sensation
de liberté, l’adrénaline dans le sang, la vitesse de l’air qui bloque tout
autre son. On peut le faire à Moncton alors vraiment, rien ne m’empêche de le
faire!

Avoir au moins deux chiens : J’ai toujours été
une dog person. Je préfère les chiens
aux chats car je trouve leur énergie contagieuse. Ils répondent aussi à un
besoin d’attention et d’affection qui n’est pas assez souvent comblé chez moi.
Si demain j’allais me chercher deux puppy,
je choisirais un berger allemand et un husky. J’aime l’idée d’avoir de gros
chiens que je devrai promener et qui, je l’espère, pourront ramener la balle et
d’autre trucs du genre. Les deux chiens que j’ai eu dont je me souviens ont
tous les deux ce point en commun, ils ne jouaient pas vraiment. Au moins, notre
samoyède, Jobel (« Jo » pour Jolène et « bel » pour
Isabelle) adorait prendre des marches. Rouky Louis XIV (Yeah, c’est vraiment ça
son plein nom!) ne veut même rien savoir d’une laisse.

Influencer une vie : Change une vie semble trop
tirer par les cheveux. Je veux être une bonne influence dans la vie de
quelqu’un. En tant qu’enseignante, je crois qu’il est possible de prendre
quelqu’un en main et de le ramener sur le bon chemin. Il y a tellement de
personne qui m’inspire et qui m’ont poussé à me surpasser. Quand je parle
d’eux, je ressens une grande fierté. Je suis fière d’avoir croisé leur chemin
et de m’être ouverte à eux suffisamment pour qu’ils me permettent d’avancer et
de mieux me connaître. Je pense à mon enseignante de 3e année,
madame Claudia qui m’a donné le goût d’enseigner (oui oui, aussi tôt que
cela!). À Marc Paulin qui m’a fait aimer les maths et m’a influencé à en faire
une partie de ma carrière. À mon père qui est un exemple de patience et de justice.
Ma sœur qui est un exemple de force et de courage. Andrée Pinet qui a combattu
un cancer mais qui donnait quand même de son temps pour l’Oktoberfest et avait
toujours un sourire aux lèvres. Il y en a d’autres encore, mais par soucis de
brièveté, je préfère m’arrêter là.

Assister à l’élection d’un pape : Ça peut paraître
random ceci mais honnêtement, j’y tiens! J’ai travaillé deux ans au
Musée des Papes de Grande-Anse, j’ai étudié la papauté durant plusieurs de mes
cours d’histoire médiévale et un des moments marquants de mon parcours
professionnel est quand j’ai réussi à intéresser plusieurs jeunes à l’élection
de François 1er alors que l’histoire s’écrivait sous nos yeux! Je ne
suis pas vraiment croyante mais je respecte l’importance de la religion (tant
et aussi longtemps qu’on parle d’éveil spirituel et non d’intolérance). Je ne
peux m’imaginer comment fou ce serait que d’être présente sur la Place St-Pierre,
mon regard figé sur la Chapelle Sixtine à attendre un nouveau signal de fumée.
La foule présente, les émotions ressenties, l’excitation qui se sent de
partout. Ça doit être tout une expérience. Peut-être que ça n’adonnera jamais,
je ne pense pas que je laisserais tout de côté pour partir à Rome du jour au
lendemain pour cocher un autre point dans ma bucket list. Je le mets
quand même sur cette liste parce que c’est, en quelque sorte, un rêve qui me
semble inatteignable. Le mettre à l’écrit sur cette liste le rendra peut-être
plus réalisable.
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Ça va mettre ma théorie selon laquelle je suis agoraphobe à l'épreuve. |
Apprendre une nouvelle langue : Lorsque tu nais
francophone au Nouveau-Brunswick, tu n’as pas vraiment le choix. Il te faut
apprendre à te débrouiller en anglais si tu veux être en mesure d’être comprise
partout dans la province. C’est une question de survie plutôt que de choix
personnel, surtout que des employeurs auront tendance à prioriser une personne
bilingue contrairement à une autre unilingue. Ça été aussi prouvé que d’apprendre
de nouvelle langue augmente tes capacités intellectuelles puisque cela stimule
ta mémoire et ton sens de l’analyse. Je ne crois aucunement que de connaître
une 3e langue me rendra plus intelligente directement en soi. Je
suis par contre convaincu que ça m’aiderait à développer de nouvelles
habiletés. Et, soyons honnête, parler une langue étrangère : c’est
terriblement cool!
Apprendre à jouer d’un nouvel instrument :
J’adore la musique. À l’école, il s’agissait de ma matière préférée. Durant mes
13 années dans le système scolaire j’ai joué du xylophone, de la flûte à bec,
de la clarinette, du saxophone ainsi que de la trompette. J’ai aussi pris des
cours de piano pendant plusieurs années et avec plusieurs différents
enseignants. Je ne maîtrise aucunement l’un ou l’autre de ces instruments mais
j’ai vraiment aimé avoir la chance de m’exprimer grâce à ceux-ci. J’aimerais
avoir le temps et la motivation pour me remettre au piano. Durant mon peak, je jouais de façon aisée des
pièces comme Stairway to Heaven, The Sound of Silence ainsi que Für Elise. Je possède aussi plusieurs
partitions dont Into the West (LOTR),
My immortal (Evanescence) et The Voice Within (Xtina). Un jour, quand
j’aurai ma maison, mes parents me donneront mon piano et je suis sûre que le
goût me reprendra. Si on m’offrait le choix d’apprendre n’importe quel
instrument demain, je choisirais sûrement le violoncelle. Peut-être que je
changerai d’avis d’ici à ce que je juge qu’il est temps de m’y mettre.

Voir grandir mon neveu et ma nièce : Pas bien
compliqué, je veux vivre vieille et les voir grandir. Je veux les appuyer dans
leurs efforts, je veux être là pour eux s’ils en ont besoin. Je veux jouer avec
eux et les emmener sur des petites vacances. Je veux les aimer, les gâter, les
soutenir, les gronder, les inspirer, leur apprendre des choses et qu’ils m’en apprennent
en retour. Luka et Marylou sont des cadeaux, de vrais petits trésors. Je veux
avoir la chance de vivre avec eux. Je ne crois pas qu’un jour j’aurai des
enfants alors je vais les aimer comme s’ils étaient les miens. Je les aime
d’ailleurs déjà comme si c’était le cas et Marylou n’est même pas encore née.
Je tiens énormément à ma famille et je veux continuer à passer de nombreuses
années en leur compagnie.
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Bientôt j'aurai aussi des photos de la petite! |
Cet exercice m’a fait me poser beaucoup de questions et ça m’a
quand même pris un bon trois jours pour le compléter. Ça vaut la peine de se
poser ce genre de question et, du même coup, d’en apprendre un peu plus à
propos de soi-même. Pas nécessairement besoin de le mettre à l’écrit. Juste de
se fixer des buts pour un futur rapprocher est déjà excellent. Rien n’est trop
beau si on a le cœur et qu’on y met l’effort nécessaire!
Shotgun Godin