Des fois, je prends la peine de jeter un coup d’œil à mon
passé. Ce que je vois est souvent heureux, mais aussi bien plus souvent triste
et douloureux. Je n’ai jamais compris pourquoi l’être humain s'arrête tellement
sur le négatif. J’aimerais pouvoir regarder en arrière et être satisfaite face
aux décisions que j’ai prises, mais il y a constamment un doute qui plane. Et
si une autre décision avait eu un meilleur résultat? Il n’y a pas vraiment de
façon de le savoir mais ce genre de questionnement me ronge de l’intérieur.
Vivre avec mes regrets m’empoisonnent la vie. Comment
pourrais-je un jour être heureuse si je suis constamment en train de me
convaincre que j’ai eu tort dans le passé, que mes décisions n’étaient pas les
meilleures et qu’elles m’ont emmenée où je suis aujourd'hui. Tout le monde
vivra l’expérience qu’apporte un profond regret. Tous d’une façon extrêmement
différente mais ils le vivront quand même. Notre cerveau est notre plus grande
force mais aussi notre plus grande faiblesse car si on n’arrive pas à le contrôler, il peut facilement nous nuire. Il faut absolument que je reprenne le
contrôle sur moi-même pour reprendre ensuite le contrôle sur ma vie. Et pour
reprendre le contrôle sur moi, je dois arriver à changer quelques problèmes d’attitudes
qui me suivent depuis bien trop longtemps.
Ceux et celles qui me connaissent réellement savent à quel
point je peux être pessimiste. C’est de loin mon plus grand défaut! Je vais
souvent m’avouer vaincu avant même que la bataille ne commence. Je sais que je
dois me « reconfigurer » afin de toujours voir les deux côtés de la
médaille. Je ne suis pas stupide et donc je suis consciente que je n’arriverai
jamais à être entièrement positive face à n’importe quelle situation. Si au
moins je peux accepter le fait qu’un aboutissement positif est autant possible
qu’un négatif, ça sera déjà une énorme amélioration de ma part. Le seul
problème, c’est que souvent ces décisions doivent être prises rapidement et
avoir le temps d’analyser tous les aspects du problème auquel on fait face est
un luxe qu’on ne peut se permettre de prendre.
Je sais aussi que je suis une personne orgueilleuse. Je n’aime
pas avouer mes torts et j’aime avoir raison. Ma fierté m’empêche souvent d’accepter
de l’aide ou du soutien. Je ne veux pas paraître faible ou incompétente mais c’est
exactement ce qui arrive de toute façon. Pourtant j’adore apporter de l’aide
aux autres. Pourquoi j’empêcherais quelqu'un de vivre le même genre de fierté
qui m’habite lorsque ces personnes me remercient? J’ai toujours l’impression
que je me dois de me prouver devant mes amis et ma famille, qu’autrement je ne
sois rien à leurs yeux. Mais à force d’agir de cette façon, au lieu de me
rapprocher d’eux, je réalise que je les éloigne de moi. Je n’arrive pas à
croire à quel point mes gestes sont contreproductifs…
Je crois tout de même que le pire problème d’attitude que je
possède soit mon manque d’intérêt envers ma propre personne. Je m’en fais
énormément pour les autres pour de nombreuses raisons que je n’aborderai pas
ici. Disons simplement que j’ai vécu quelques traumatismes qui me poussent à m’en
faire pour tous ceux qui me tiennent à cœur. Mais quand vient le temps de
prendre soin de moi-même, je m’en fous complètement! Je suis malade : Bah
ça va passer tout seul! J’ai un problème : je vais le régler comme une
grande fille ou le laisser m’amener à terre plutôt que de demander de l’aide. Bravo!
J’ai perdu du poids : C’est peut-être parce que ça fait une semaine que je
ne mange qu’un repas par jour. Vous comprendrez donc d’où vient ma difficulté à
dealer avec mes problèmes d’attitude.
Je n’en vois tout simplement pas toujours l’intérêt. J’ai vécu trop longtemps
avec d’autres personnes pour savoir comment vivre seule. La raison pourquoi j’avais
la volonté de faire le ménage ou à manger, c’était pour plaire aux autres, leur
rendre service. Maintenant que je suis seule ici, la motivation est partie. Le
chat s’en fout lui si la maison est propre ou si je fais à manger, en autant
que je le nourrisse il est content.
J’essaie fortement de travailler sur moi, mais après 25 ans
de mauvaises habitudes et surtout de mauvaises attitudes, le changement ne s’opère
pas aussi rapidement et facilement que je le souhaiterais. C’est souvent
décourageant et frustrant car c’est bien plus facile de retomber dans la
routine que de changer qui on est. Ceci, c’est mon mea culpa. Je ne peux blâmer personne d’autre que moi pour les
problèmes auxquels je fais face et les situations dans lesquelles je me suis
mise. C’est une façon lâche et peureuse de demander pardon à ceux qui ont été
affectées par mon manque de contrôle sur ma personne, cachée derrière un
clavier et avec des termes travaillés et des phrases enjolivées. Mais la
première étape pour m’en sortir, c’est d’accepter qu’il soit possible que je
réussisse à changer. Et ça je n’accepterai jamais de croire le contraire!
Je vous laisse donc sur deux citations qui m’aident à me
concentrer sur moi-même et me pousse à aller de l’avant :
« You
must make a decision that you are going to move on. It won’t happen
automatically. You will have to rise up and say, ‘I don’t care how hard this
is, I don’t care how disappointed I am, I’m not going to let this get the best
of me. I’m moving on with my life. » - Joel Osteen
« Cry.
Forgive. Learn. Move on. Let your tears water the seeds of your future
happiness. » - Steve Maraboli
I will succeed!
Shotgun Godin
"The less I identify myself with my body the more I feel myself required to take care of it, It relies on me, and I look after it with bored conscientiousness, as I might look after a somewhat reduced, somewhat wanting old friend who needed my help."
ReplyDelete—Simone De Beauvoir, The Age of Discretion
You can do it. F'realz. I believe in you.
Heavy, man. Mais le changement passe par la capacité de s'auto-évaluer, ce qui ne semble pas un problème!
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