Tuesday 18 November 2014

Une entrevue: L'horreur!!

D’abord, je me dois de spécifier que j’ai décidé de modifier le format de ce blogue de façon officielle et permanente. Le changement s’est fait de lui-même de toute façon car il est plus adapté à mon horaire changeant. Depuis quelques semaines, j’ai publié mes articles les mardis et samedis au lieu de mon format de base qui était lundis et vendredis. Pour ce qui est du moment de parution dans la journée, je ne peux rien promettre. Je préfère que mon blogue soit updaté en avant-midi mais il arrivera, à l’occasion, que le tout apparaisse en soirée. La « promotion » demeurera la même au niveau des médias sociaux. Maintenant que cette parenthèse est terminée, entrons dans le vif du sujet!

Avec ma recherche d’emploi continue, j’ai eu à vivre l’une des situations les plus stressantes auxquelles j’ai eu à faire face : Les entrevues! Ça peut avoir l’air niaiseux juste de même mais, honnêtement, les entrevues me stressent énormément. Il y a quelque chose d’embêtant à devoir se présenter devant des inconnus qui vont scruter à la loupe ton parcours professionnel et te juger par rapport à celui-ci pour savoir si tu mérites ou non une place dans leur équipe. En plus, jusqu’à très récemment, je n’avais pratiquement aucune expérience en la matière.

Suis-je la seule qui trouve ça intimidant?

Quand j’étais plus jeune, durant mon secondaire, j’ai eu trois emplois d’été différents. Le premier : dame de compagnie. J’étais payée 25,00$ par nuit pour dormir chez une personne âgée autonome. Comment j’ai eu la job? Ma mère connaissait la fille de cette dame âgée, tout simplement. Comme deuxième emploi, j’étais guide-interprète au Musée des Papes de Grande-Anse pour deux années consécutives. Comment j’ai eu ce nouvel emploi? Lester Young connaissait bien mon père et, en plus, ma sœur avait déjà eu le même emploi avant moi. J’ai eu mon troisième emploi chez Tim Horton’s. Encore une fois, ma sœur et ma mère y avaient toutes deux travaillé auparavant. Quand j’ai appliqué, on m’a contacté pour une entrevue. Je me suis assise avec le propriétaire et il m’a posé deux questions : -« Es-tu du genre à t’oublier sur une plage quand tu devrais travailler à la place? »… Euh, non… -« Quand est-ce que tu es prête à commencer? » Toute une entrevue right? Vous comprendrez donc d’où vient mon manque d’expérience.

Depuis la fin de mon parcours universitaire, je n’ai été retenue que pour quatre entrevues. Trois d’entre elles n’ont rien donné, j’aurai bientôt des nouvelles de la quatrième. Chaque fois, je me suis préparée en recherchant des infos sur la position, sur les projets que la compagnie ou l’organisme entreprend, etc. Ce n’est pas cette partie qui me stresse. C’est être capable de me vendre. Je n’aime pas me vanter. Ça me dérange profondément. Pourtant, je sais que si je ne vends pas ma salade, je n’obtiendrai pas l’emploi. Je crois avoir réussi à me faire valoir à chacune des occasions, mais ça n’a quand même pas été suffisant. Comme je n’ai pas beaucoup d’expériences de travail stable, c’est difficile pour moi de donner des exemples d’expériences vécues. Je ne peux pas en inventer non plus… Tant qu’on ne me donnera pas ma chance, comment je pourrai acquérir de telles expériences? Je suis prise dans le même cercle vicieux que bien trop de jeunes professionnels.

Essayer de répondre à leur question sans un tas d'expérience dans ton background devient toute une gymnastique mentale.

En attendant, le stress a diminué. J’ai fait ce que j’avais à faire durant mon entrevue lundi dernier, enfin je crois. Ne reste plus qu’à attendre les résultats. Je voudrais être optimiste mais combien de fois est-ce que j’ai été déçue. Je ne perds pas espoir par contre! Je me le souhaite car je le veux et j’en ai surtout besoin. Je vous tiens au courant ;-)

Shotgun Godin

Saturday 15 November 2014

Bucket list

Cette semaine, alors que je faisais de la suppléance dans un cours d’informatique et société (cours de base qui donne des outils aux élèves dans la recherche internet et l’utilisation des programmes de la suite Microsoft Office), une élève préparait une présentation orale avec support Powerpoint sur sa Bucket List. Les choses qu’elles souhaitaient réaliser m’ont beaucoup étonnée. Rare sont les adolescentes qui souhaitent visiter Pompéi et faire un marathon pour ne nommer que ces deux exemples. Du coup, je me suis posée la même question qu’elle. Qu’est-ce que je souhaite accomplir avant de mourir? J’ai réalisé que mes buts étaient beaucoup plus réalisables qu’ils l’étaient durant mon adolescence. Ce n’est pas très surprenant puisqu’on change énormément avec le temps et nos aspirations changent avec nous. Voici donc, pour l’instant, les différents points de ma Bucket List. (Désolé à l’avance pour la longueur. Je ne vous jugerai pas si vous ne lisez pas toutes les descriptions!)

Visiter tous les Continents* : Je rêve de voir le monde! J’aime l’idée de partir et d’être complètement dépaysée. J’ai par contre mis une étoile car je ne suis pas convaincue que j’irai un jour en Antarctique. Je saurai me contenter des 6 autres. Je pourrai très bientôt rayer les Amériques de ma liste puisque je vis au Canada, j’ai visité la Floride il y a de cela presque 10 ans et je serai en Jamaïque dans un peu moins de trois mois! L’Europe est la région du monde qui m’intéresse le plus. J’en ai étudié l’histoire tout au long de mon parcours universitaire et je l’enseigne même aujourd’hui. Par contre, je n’ai vraiment pas l’intention de m’arrêter là. L’Asie arrive en deuxième dans ma liste de priorité. Les images et souvenirs que mon père a ramenés de la Thaïlande m’ont donné la piqure quand j’étais plus jeune. L’Océanie est un peu plus mystérieuse pour moi. Les paysages y sont à couper le souffle mais je ne sais pas encore à quoi m’attendre lorsque j’y serai. Ce n’est pas dans mes plans à court terme mais ça ne saurait tarder trop non plus. Finalement, l’Afrique offre beaucoup de belles opportunités. Bien que ce continent ne soit pas dans mes plans à court terme lui non plus, je sais que j’y ferai de belles découvertes et que j’y aurai du bon temps.



Me marier : Je sais ce que vous vous dites : Ne devrait-elle pas commencer par se trouver un chum avant de penser au mariage? Ben moi je dis non. Il n’y a rien de mal à espérer pouvoir porter la robe blanche et marcher avec mon père jusqu’à l’autel. Traitez-moi de vieux jeu si vous le voulez mais pour moi, le mariage est la preuve d’amour par excellence. Lorsqu’une personne demande à une autre sa main en mariage, c’est annoncé haut et fort que cette personne souhaite passer le reste de ses jours avec elle. Je ne suis pas dupe. Je sais que peu de mariage durent pour toujours mais, à la base, l’intention était bel et bien là. Je crois que ça répond aussi à un besoin de sécurité. Ce genre d’engagement rassurerait la voix insécure qui vit en moi. Que la personne que j’aime m’aime elle aussi en retour. Je sais, j’ai des issues.



Voir les Canadiens gagner la Coupe Stanley : Il s’agit là de l’élément le plus difficile de ma liste. Pas que je n’y crois pas, loin de là. Le problème c’est que ça ne vient pas de moi. Je n’ai absolument aucun contrôle sur le jeu ou son résultat. Je suis quand même convaincu que ça va arriver! Je me fous complètement à savoir si je serai au Centre Bell ou dans mon salon quand ça va arriver, je veux voir le match alors qu’il est en court. Rien de plus, rien de moins. Les séries éliminatoires, c’est tellement fou! Le stress, les émotions, se coucher tard et s’en foutre royalement : AMAZING! Le Canadiens va se rendre jusqu’au bout et je serai plus vivante que jamais quand ça se produira. GO HABS GO!!

Enwaillez donc pour une 25e

Sauter en parachute : Ok! Ça en prenait ben un classique. Je veux être libre. J’ai toujours ressenti ce besoin et, depuis que j’ai mon permis de conduire, je commence à y répondre. Le problème, c’est que je suis limitée par les routes que je peux emprunter. C’est pour ça que j’aimais encore plus le bateau. La mer est vaste et me donnait un sentiment de liberté encore plus grand lorsqu’on la naviguait. Encore là, les différents fonds marins te limitent et pas moyen d’entrer très loin dans les terres. Prendre l’avion a été le sentiment de liberté le plus fort que j’ai vécu. Comme qui dirions : « The sky is the limit! » Imaginez alors un peu tomber en apesanteur. Ça doit être effrayant et trippant en même temps. Je veux ressentir tout cela. La sensation de liberté, l’adrénaline dans le sang, la vitesse de l’air qui bloque tout autre son. On peut le faire à Moncton alors vraiment, rien ne m’empêche de le faire!



Avoir au moins deux chiens : J’ai toujours été une dog person. Je préfère les chiens aux chats car je trouve leur énergie contagieuse. Ils répondent aussi à un besoin d’attention et d’affection qui n’est pas assez souvent comblé chez moi. Si demain j’allais me chercher deux puppy, je choisirais un berger allemand et un husky. J’aime l’idée d’avoir de gros chiens que je devrai promener et qui, je l’espère, pourront ramener la balle et d’autre trucs du genre. Les deux chiens que j’ai eu dont je me souviens ont tous les deux ce point en commun, ils ne jouaient pas vraiment. Au moins, notre samoyède, Jobel (« Jo » pour Jolène et « bel » pour Isabelle) adorait prendre des marches. Rouky Louis XIV (Yeah, c’est vraiment ça son plein nom!) ne veut même rien savoir d’une laisse.



Influencer une vie : Change une vie semble trop tirer par les cheveux. Je veux être une bonne influence dans la vie de quelqu’un. En tant qu’enseignante, je crois qu’il est possible de prendre quelqu’un en main et de le ramener sur le bon chemin. Il y a tellement de personne qui m’inspire et qui m’ont poussé à me surpasser. Quand je parle d’eux, je ressens une grande fierté. Je suis fière d’avoir croisé leur chemin et de m’être ouverte à eux suffisamment pour qu’ils me permettent d’avancer et de mieux me connaître. Je pense à mon enseignante de 3e année, madame Claudia qui m’a donné le goût d’enseigner (oui oui, aussi tôt que cela!). À Marc Paulin qui m’a fait aimer les maths et m’a influencé à en faire une partie de ma carrière. À mon père qui est un exemple de patience et de justice. Ma sœur qui est un exemple de force et de courage. Andrée Pinet qui a combattu un cancer mais qui donnait quand même de son temps pour l’Oktoberfest et avait toujours un sourire aux lèvres. Il y en a d’autres encore, mais par soucis de brièveté, je préfère m’arrêter là.



Assister à l’élection d’un pape : Ça peut paraître random ceci mais honnêtement, j’y tiens! J’ai travaillé deux ans au Musée des Papes de Grande-Anse, j’ai étudié la papauté durant plusieurs de mes cours d’histoire médiévale et un des moments marquants de mon parcours professionnel est quand j’ai réussi à intéresser plusieurs jeunes à l’élection de François 1er alors que l’histoire s’écrivait sous nos yeux! Je ne suis pas vraiment croyante mais je respecte l’importance de la religion (tant et aussi longtemps qu’on parle d’éveil spirituel et non d’intolérance). Je ne peux m’imaginer comment fou ce serait que d’être présente sur la Place St-Pierre, mon regard figé sur la Chapelle Sixtine à attendre un nouveau signal de fumée. La foule présente, les émotions ressenties, l’excitation qui se sent de partout. Ça doit être tout une expérience. Peut-être que ça n’adonnera jamais, je ne pense pas que je laisserais tout de côté pour partir à Rome du jour au lendemain pour cocher un autre point dans ma bucket list. Je le mets quand même sur cette liste parce que c’est, en quelque sorte, un rêve qui me semble inatteignable. Le mettre à l’écrit sur cette liste le rendra peut-être plus réalisable.

Ça va mettre ma théorie selon laquelle je suis agoraphobe à l'épreuve.

Apprendre une nouvelle langue : Lorsque tu nais francophone au Nouveau-Brunswick, tu n’as pas vraiment le choix. Il te faut apprendre à te débrouiller en anglais si tu veux être en mesure d’être comprise partout dans la province. C’est une question de survie plutôt que de choix personnel, surtout que des employeurs auront tendance à prioriser une personne bilingue contrairement à une autre unilingue. Ça été aussi prouvé que d’apprendre de nouvelle langue augmente tes capacités intellectuelles puisque cela stimule ta mémoire et ton sens de l’analyse. Je ne crois aucunement que de connaître une 3e langue me rendra plus intelligente directement en soi. Je suis par contre convaincu que ça m’aiderait à développer de nouvelles habiletés. Et, soyons honnête, parler une langue étrangère : c’est terriblement cool!



Apprendre à jouer d’un nouvel instrument : J’adore la musique. À l’école, il s’agissait de ma matière préférée. Durant mes 13 années dans le système scolaire j’ai joué du xylophone, de la flûte à bec, de la clarinette, du saxophone ainsi que de la trompette. J’ai aussi pris des cours de piano pendant plusieurs années et avec plusieurs différents enseignants. Je ne maîtrise aucunement l’un ou l’autre de ces instruments mais j’ai vraiment aimé avoir la chance de m’exprimer grâce à ceux-ci. J’aimerais avoir le temps et la motivation pour me remettre au piano. Durant mon peak, je jouais de façon aisée des pièces comme Stairway to Heaven, The Sound of Silence ainsi que Für Elise. Je possède aussi plusieurs partitions dont Into the West (LOTR), My immortal (Evanescence) et The Voice Within (Xtina). Un jour, quand j’aurai ma maison, mes parents me donneront mon piano et je suis sûre que le goût me reprendra. Si on m’offrait le choix d’apprendre n’importe quel instrument demain, je choisirais sûrement le violoncelle. Peut-être que je changerai d’avis d’ici à ce que je juge qu’il est temps de m’y mettre.



Voir grandir mon neveu et ma nièce : Pas bien compliqué, je veux vivre vieille et les voir grandir. Je veux les appuyer dans leurs efforts, je veux être là pour eux s’ils en ont besoin. Je veux jouer avec eux et les emmener sur des petites vacances. Je veux les aimer, les gâter, les soutenir, les gronder, les inspirer, leur apprendre des choses et qu’ils m’en apprennent en retour. Luka et Marylou sont des cadeaux, de vrais petits trésors. Je veux avoir la chance de vivre avec eux. Je ne crois pas qu’un jour j’aurai des enfants alors je vais les aimer comme s’ils étaient les miens. Je les aime d’ailleurs déjà comme si c’était le cas et Marylou n’est même pas encore née. Je tiens énormément à ma famille et je veux continuer à passer de nombreuses années en leur compagnie.

Bientôt j'aurai aussi des photos de la petite!

Cet exercice m’a fait me poser beaucoup de questions et ça m’a quand même pris un bon trois jours pour le compléter. Ça vaut la peine de se poser ce genre de question et, du même coup, d’en apprendre un peu plus à propos de soi-même. Pas nécessairement besoin de le mettre à l’écrit. Juste de se fixer des buts pour un futur rapprocher est déjà excellent. Rien n’est trop beau si on a le cœur et qu’on y met l’effort nécessaire!

Shotgun Godin

Tuesday 11 November 2014

N'oublions jamais!

Aujourd’hui, je suis fière d’être qui je suis et où je suis. Je suis une acadienne, une néo-brunswickoise, une canadienne! Je vis dans un pays libre et démocratique. Je vis dans un pays dans lequel nos droits sont respectés et protégés. Où être une femme n’est pas synonyme d’être de moindre importance. Où nous sommes libres de choisir notre religion et la personne que nous aimons peu importe notre orientation sexuelle. Je ne me fais pas de faux à croire… Je sais que le système n’est pas parfait et que ce ne sont malheureusement pas tous les Canadiens qui sont ouverts d’esprit. Il existe encore des sexistes, des racistes, des homophobes dans mon pays, mais en général ce sont eux qui sont montrés du doigt et non leur victime. En fait, ce que j’essaie de dire, c’est que nous n’avons pas grand-chose à envier aux autres nations de ce monde. Ces droits, cette liberté qui sont propres à notre pays, c’est grâce à nos soldats et vétérans qu’on les a.



Aujourd’hui, j’arbore fièrement la couleur rouge. Je porte aussi le coquelicot. J'observerai une minute de silence en déposant des fleurs à un cénotaphe. Tout cela, je le fais pour commémorer la mémoire de ceux et celles qui sont tombés au combat pour nous donner une chance de vivre quelque chose de meilleur. Une autre façon qui, pour moi, sert à commémorer la mémoire des disparus, c’est de prendre le temps d’entrer en contact avec mes proches. Les milliers de familles qui furent déchirés par le décès d’un soldat n’ont plus ce luxe. Combien de soldat sont revenus du front complètement changé, sans personne pour les comprendre ou les aider. Plusieurs de nos vétérans ont vu leur famille se dissoudre après leur retour à cause de l’incompréhension générale. Ces hommes et femmes ont mis leur vie en jeu afin qu’on puisse être libre, grandir, aimer. J’ai grandi physiquement et intérieurement, je me considère libre et j’AIME! Alors, en leur honneur, j’exprime cet amour en ce jour du souvenir.

J’ai une espèce de débat qui se déroule en moi. Parfois je me dis que le jour du souvenir ne devrait pas être un congé férié. Trop de gens oublie la raison derrière celui-ci et n’y voit qu’une journée pour prendre du repos et/ou dormir et, tant qu’à être honnête, je suis moi-même coupable de célébrer un congé dans ma semaine. Par contre, sans congé férié, les gens ne pourraient se déplacer pour les cérémonies ou prendre de leur temps si précieux pour visiter des cénotaphes. Avec tout ce qui se passe dans le monde et même en sol canadien, je crois qu’il est plus important que jamais de souligner la force et le courage de nos militaires, nos policiers, tous nos agents de la paix : NOS HÉROS! Il est de notre devoir de prendre ne serait-ce que quelques minutes de notre temps pour se souvenir de tout ce qu’ils font pour nous. Ce n’est plus le temps de se trouver des excuses : Je n’ai pas le temps, il fait froid en novembre, je n’ai pas les moyens, c’est loin de chez moi. Ces gens laissent TOUT derrière eux pour notre sécurité. Ils sortent de chez eux, parfois même de leur pays. Ils sont debout, alertes, vigilants peu importe les conditions extérieures, peu importe la saison. Ils n’ont qu’une fraction de seconde pour réagir si une attaque se prépare pour se sauver eux-mêmes et les gens autour d’eux. Nos excuses sont pitoyables! Nous leur devons bien cela!

Si mon message pouvait se rendre à nos soldats qui nous défendent présentement, que ce soit en sol canadien ou outre-mer, j’aimerais leur dire qu’ils me rendent fière et persévérante. Que leur courage m’inspire. Je voudrais aussi leur dire qu’ils ne sont pas et ne seront jamais oubliés! Finalement, je leur demanderais de prendre soin d’eux, d’être prudents. J’ai l’impression qu’ils ne reçoivent que trop peu souvent ce genre de message. Ce n’est pas parce qu’ils mettent leur vie « on the line » qu’ils devraient être « reckless ». Je rêve d’un jour quand nos militaires ne serviront qu’à titre préventif et qu’ils pourront tous demeurer en sol canadien avec leurs proches.



Merci infiniment! Nous n’oublierons jamais / Lest we forget
Isabelle Godin

Friday 7 November 2014

Mes découvertes littéraires des deux derniers mois

Quand je me suis décidée à passer plus de temps avec moi-même et de faire plus de chose que j’aime, la première chose à laquelle j’ai pensé a été la lecture. Aussi longtemps que je ne me souvienne j’ai toujours aimé les livres. Avant même d’avoir appris à lire, je feuilletais des livre d’image, des encyclopédies, des romans, des magazines, etc. Tout ce qui me tombait sous les mains devenait pour moi un trésor. En maternelle, lors de mon entrevue de fin d’année, mon enseignante m’a demandé si j’avais hâte de commencer la 1ère année, je lui ai répondu que j’étais impatiente de pouvoir apprendre à lire! J’ai encore de la difficulté à comprendre pourquoi j’ai mis ce passe-temps de côté pour si longtemps. Depuis que je m’y suis remise j’ai dévoré quelques titres qui m’ont été recommandé mais aussi certains dont je n’avais même jamais entendu parler. Voici donc ce que j’ai lu depuis septembre :

Is everyone hanging out without me? (and other concerns): Cet été, j’ai découvert l’émission The Mindy Project. Je connaissais un peu Mindy Kaling grâce à l’émission The Office mais sans plus. The Mindy Project m’a vraiment plus rapidement. Les personnages sont imparfaits, les situations quasi-frustrantes tellement elles auraient facilement pu être évitées mais c’est ce qui donne son charme à la série. Je suis rapidement devenue fan. Lorsque je suis tombée par hasard sur un livre écrit pas Kaling, je savais que ce serait divertissant. Facile à lire, charmant et drôle, ce petit bouquin avait tout pour me plaire. Kaling nous parle de persévérance, de détermination, de réussites mais aussi d’échecs. Cette femme est inspirante! Bien contente d’avoir ajouté ce titre à ma collection.



The 100-year-old man who climbed out the window and disappeared: J’avais vu ce livre cet été au Chapters et il avait piqué ma curiosité. Je ne l’ai acheté qu’en septembre et je l’ai dévoré! Je m’attendais à une histoire légère et amusante et non à un récit rocambolesque. À ma grande surprise, ce roman est rapidement devenu une histoire de chasse à l’homme hors de l’ordinaire. En plus, les périodes de flashback dans la vie du protagoniste nous transporte partout dans le monde et au sein des plus grands conflits de l’histoire du XXe siècle. Qui aurait cru qu’il serait vraisemblable dans une histoire de créer un personnage qui compte parmi ses contacts Nixon, Churchill, Staline, Kim Jong Il, etc. J’ai été complètement étonnée par la créativité de l’auteur et je compte bien me procurer plus de ses romans. Je recommande fortement ce livre à tous!



The Glass Sentence : J’ai aussi acheté ce livre sur un coup de tête en septembre. Celui-ci m’avait interpelé par sa couverture et son synopsis (est-ce que ce terme s’applique même à un livre?). Une espèce de rupture spatio-temporelle vient transformer notre monde. La Terre n’est plus divisée en région mais bien en époque alors que différentes périodes historiques émergent un peu partout. Ce roman a tout d’abord été écrit pour des adolescents, donc gardons cela en tête. Je peux dire que c’était divertissant, mais sans plus. L’écriture était OK considérant surtout qu’il s’agissait d’un premier roman pour l’historienne S.E. Grove. L’histoire tenait debout mais je trouve dommage qu’on ait créé un si grand univers pour n’en exploiter qu’une petite parcelle. Il y a aussi plusieurs questions qui demeurent sans réponses. Serait-ce qu’il y a une suite à l’horizon? Sûrement. Le fait qu’on soit demeuré dans les deux mêmes époques m’a un peu déçu comme je m’intéressais surtout au livre dû à la possibilité de voyage dans le temps. Au moins, les personnages étaient bien construits et intéressants. Reste à voir si je lirai la suite, si suite il y a.



The picture of Dorian Grey: Un classique que je n’avais pas encore lu. C’est fou comment il ne s’agit que d’un grand commentaire social. Comment l’être humain accorde beaucoup trop d’importance à l’apparence et comment on cache nos vices et péchés derrière celle-ci. Le pire, c’est que ce livre soit encore tellement d’actualité encore aujourd’hui! Malgré quelques passages très (lire ici trop) descriptif, j’ai quand même bien aimé ce livre. Pas mal plus dur à lire que les trois précédents mais ce fut un beau défi à relever!



To kill a Mockingbird: Un autre classique qui m’avait échappé (merci Nath pour les prêts!) C’est intéressant d’y voir l’évolution des personnages et leurs réflexions sur le monde qui les entoure. Ils questionnent tout et c’est bien comme ça! Les sentiments décris sont tellement vrais que le lecteur peut presque les ressentir. Les thèmes traités dans ce bouquin demeurent eux aussi d’actualité. Que ce soit le racisme, l’acceptation, l’intolérance, les inégalités sociales, etc. On se doit encore d’en parler de nos jours! J’aurais aimé lire ce livre étant plus jeune (je parle comme si j’avais 80 ans…) Disons plutôt quand j’étais adolescente question de voir si ma perception aurait été différente.



Et voilà, cinq livres en deux mois! Et je n’ai pas l’intention d’arrêter là! Je vous tiendrai au courant de mes prochaines trouvailles.
Shotgun Godin

Tuesday 4 November 2014

L'automne est la meilleure des saisons

Je ne le dirai jamais assez souvent - J’adore l’automne! Cette saison à tout pour me plaire : Les couleurs, les journées chaudes et ensoleillée, les nuits fraiches idéales pour dormir et bientôt je pourrai ajouter à la liste l’anniversaire de naissance de nièce. Pour moi, l’automne est une occasion rêvée pour reconnecter avec la nature. Parfois je me dis que je préférerais travailler l’été et avoir les mois de septembre et d’octobre de congé. Tout cela à condition, bien sûr, que l’endroit où je travaillerais nous offrirait le confort de l’air climatisé!

La nature a toujours eu une place importante dans ma vie. Quand nous étions jeunes, nous passions notre temps dans les bois entourant le voisinage. Nous connaissions les sentiers, avions des points de repère un peu partout. Nous perdre était quasi-impossible! L’été, c’était la plage du chalet et encore une fois le bois qui séparait notre petit paradis du reste du village de Maisonnette. J’y ai fait des randonnées à pied, en vélo et en quatre-roues.

La maison dans laquelle j'ai grandi, entourée par la forêt.

Durant ce temps, j’ai aussi fait partie des scouts avec plusieurs de mes ami(e)s de classe. Nous allions camper au moins deux fois l’an et plus on avançait en âge, plus les voyages étaient dépaysants! Dans les Castors, nous restions aux alentours dans des camps qui appartenaient à Scout Canada. Chez les louveteaux, on a été à Kouchibouguac et à ma dernière année nous sommes allés au jamboree à Saint-Antoine. Finalement, avec les Éclaireurs nous sommes allés à Fundy et Saint-Jean. Je garde d’excellents souvenirs de ces camps et ça me fait un pincement au cœur de savoir qu’il n’existe pratiquement plus de scouts aujourd’hui dans le Péninsule Acadienne.
 
Baden-Powell, le père du scoutisme!
Avec les températures clémentes et les couleurs enchanteresses, j’ai toute la motivation nécessaire pour sortir de chez moi et me perdre dans mes pensées en me perdant dans la nature. C’est ce que j’ai fait jeudi. Je me suis finalement bottée le cul et suis sortie par moi-même pour aller passer l’après-midi au Parc Centennial. J’y ai marché pour quelques temps, puis j’ai trouvé un bon spot où m’assoir et j’ai lu pour près de deux heures afin de terminer un livre. Par la suite, j’ai continué à suivre le sentier dans lequel je m’étais aventurée pour revenir à mon point de départ et revenir chez moi. J’y ai passé en tout et partout près de trois heures. La chaleur du soleil caressait doucement ma peau, sensation qui me manquait après une semaine de temps plus que maussade. En plus, puisque je ne vais pas au gym les jeudis, sortir de chez moi et prendre une marche dans la nature est en soi une continuation de mes efforts pour me remettre en forme.

Quelle belle journée!
Je n'ai pas eu le choix, il fallait que je pose le reflet dans le lac!

J’écris ceci alors que j’arrive de cette visite au parc. Je me sens bien! Je me sens éveillée et en pleine forme. C’est incroyable comment la nature nous affecte. J’étais tellement down dernièrement, sûrement à cause du manque de soleil. Aujourd’hui je me sens positive comme jamais, je suis heureuse pour une rare fois depuis les derniers mois. Voir les oiseaux et les rongeurs s’approcher de moi pratiquement sans peur, voir des enfants qui jouent dans le parc avec leurs parents, voir les gens marcher et jogger autour du lac, je ne sais pas pourquoi mais avoir vu tout cela m’a rendu sereine. La vie est tellement belle quand on prend la peine de la regarder sous un angle différent. À force de ne voir que notre emploi, nos écrans de télévision et/ou d’ordinateur et/ou de cellulaire et à force de rester à l’intérieur on finit par se pourrir l’existence par nous-mêmes. Je suis contente d’être sortie! Je suis heureuse de voir que la Terre tourne encore et que la nature est là pour nous sachant très bien que nous ne méritons pas toujours qu’elle nous protège. En marchant, j’étais surprise de voir à quel point les pistes étaient propres! Bravo aux gens qui prennent soin de nos parcs en agissant de façon responsable et bravo aux employés qui nettoient derrière ceux qui ne peuvent même pas l’effort de marcher quelques pas pour se rendre à une poubelle.

These littles guys must have been hungry!
Duckies!!!

Sortir m’a permis de me rendre compte qu’il y a encore et toujours de l’espoir! Que l’humanité n’a pas encore tout foutu en l’air et qu’il existe encore des gens qui savent vivre et des lieux qui me permettent de passer un bon temps avec moi-même tout en rechargeant mes batteries en paix dans la nature que j’aime tant!

Shotgun Godin