Tuesday 11 November 2014

N'oublions jamais!

Aujourd’hui, je suis fière d’être qui je suis et où je suis. Je suis une acadienne, une néo-brunswickoise, une canadienne! Je vis dans un pays libre et démocratique. Je vis dans un pays dans lequel nos droits sont respectés et protégés. Où être une femme n’est pas synonyme d’être de moindre importance. Où nous sommes libres de choisir notre religion et la personne que nous aimons peu importe notre orientation sexuelle. Je ne me fais pas de faux à croire… Je sais que le système n’est pas parfait et que ce ne sont malheureusement pas tous les Canadiens qui sont ouverts d’esprit. Il existe encore des sexistes, des racistes, des homophobes dans mon pays, mais en général ce sont eux qui sont montrés du doigt et non leur victime. En fait, ce que j’essaie de dire, c’est que nous n’avons pas grand-chose à envier aux autres nations de ce monde. Ces droits, cette liberté qui sont propres à notre pays, c’est grâce à nos soldats et vétérans qu’on les a.



Aujourd’hui, j’arbore fièrement la couleur rouge. Je porte aussi le coquelicot. J'observerai une minute de silence en déposant des fleurs à un cénotaphe. Tout cela, je le fais pour commémorer la mémoire de ceux et celles qui sont tombés au combat pour nous donner une chance de vivre quelque chose de meilleur. Une autre façon qui, pour moi, sert à commémorer la mémoire des disparus, c’est de prendre le temps d’entrer en contact avec mes proches. Les milliers de familles qui furent déchirés par le décès d’un soldat n’ont plus ce luxe. Combien de soldat sont revenus du front complètement changé, sans personne pour les comprendre ou les aider. Plusieurs de nos vétérans ont vu leur famille se dissoudre après leur retour à cause de l’incompréhension générale. Ces hommes et femmes ont mis leur vie en jeu afin qu’on puisse être libre, grandir, aimer. J’ai grandi physiquement et intérieurement, je me considère libre et j’AIME! Alors, en leur honneur, j’exprime cet amour en ce jour du souvenir.

J’ai une espèce de débat qui se déroule en moi. Parfois je me dis que le jour du souvenir ne devrait pas être un congé férié. Trop de gens oublie la raison derrière celui-ci et n’y voit qu’une journée pour prendre du repos et/ou dormir et, tant qu’à être honnête, je suis moi-même coupable de célébrer un congé dans ma semaine. Par contre, sans congé férié, les gens ne pourraient se déplacer pour les cérémonies ou prendre de leur temps si précieux pour visiter des cénotaphes. Avec tout ce qui se passe dans le monde et même en sol canadien, je crois qu’il est plus important que jamais de souligner la force et le courage de nos militaires, nos policiers, tous nos agents de la paix : NOS HÉROS! Il est de notre devoir de prendre ne serait-ce que quelques minutes de notre temps pour se souvenir de tout ce qu’ils font pour nous. Ce n’est plus le temps de se trouver des excuses : Je n’ai pas le temps, il fait froid en novembre, je n’ai pas les moyens, c’est loin de chez moi. Ces gens laissent TOUT derrière eux pour notre sécurité. Ils sortent de chez eux, parfois même de leur pays. Ils sont debout, alertes, vigilants peu importe les conditions extérieures, peu importe la saison. Ils n’ont qu’une fraction de seconde pour réagir si une attaque se prépare pour se sauver eux-mêmes et les gens autour d’eux. Nos excuses sont pitoyables! Nous leur devons bien cela!

Si mon message pouvait se rendre à nos soldats qui nous défendent présentement, que ce soit en sol canadien ou outre-mer, j’aimerais leur dire qu’ils me rendent fière et persévérante. Que leur courage m’inspire. Je voudrais aussi leur dire qu’ils ne sont pas et ne seront jamais oubliés! Finalement, je leur demanderais de prendre soin d’eux, d’être prudents. J’ai l’impression qu’ils ne reçoivent que trop peu souvent ce genre de message. Ce n’est pas parce qu’ils mettent leur vie « on the line » qu’ils devraient être « reckless ». Je rêve d’un jour quand nos militaires ne serviront qu’à titre préventif et qu’ils pourront tous demeurer en sol canadien avec leurs proches.



Merci infiniment! Nous n’oublierons jamais / Lest we forget
Isabelle Godin

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