Saturday 15 November 2014

Bucket list

Cette semaine, alors que je faisais de la suppléance dans un cours d’informatique et société (cours de base qui donne des outils aux élèves dans la recherche internet et l’utilisation des programmes de la suite Microsoft Office), une élève préparait une présentation orale avec support Powerpoint sur sa Bucket List. Les choses qu’elles souhaitaient réaliser m’ont beaucoup étonnée. Rare sont les adolescentes qui souhaitent visiter Pompéi et faire un marathon pour ne nommer que ces deux exemples. Du coup, je me suis posée la même question qu’elle. Qu’est-ce que je souhaite accomplir avant de mourir? J’ai réalisé que mes buts étaient beaucoup plus réalisables qu’ils l’étaient durant mon adolescence. Ce n’est pas très surprenant puisqu’on change énormément avec le temps et nos aspirations changent avec nous. Voici donc, pour l’instant, les différents points de ma Bucket List. (Désolé à l’avance pour la longueur. Je ne vous jugerai pas si vous ne lisez pas toutes les descriptions!)

Visiter tous les Continents* : Je rêve de voir le monde! J’aime l’idée de partir et d’être complètement dépaysée. J’ai par contre mis une étoile car je ne suis pas convaincue que j’irai un jour en Antarctique. Je saurai me contenter des 6 autres. Je pourrai très bientôt rayer les Amériques de ma liste puisque je vis au Canada, j’ai visité la Floride il y a de cela presque 10 ans et je serai en Jamaïque dans un peu moins de trois mois! L’Europe est la région du monde qui m’intéresse le plus. J’en ai étudié l’histoire tout au long de mon parcours universitaire et je l’enseigne même aujourd’hui. Par contre, je n’ai vraiment pas l’intention de m’arrêter là. L’Asie arrive en deuxième dans ma liste de priorité. Les images et souvenirs que mon père a ramenés de la Thaïlande m’ont donné la piqure quand j’étais plus jeune. L’Océanie est un peu plus mystérieuse pour moi. Les paysages y sont à couper le souffle mais je ne sais pas encore à quoi m’attendre lorsque j’y serai. Ce n’est pas dans mes plans à court terme mais ça ne saurait tarder trop non plus. Finalement, l’Afrique offre beaucoup de belles opportunités. Bien que ce continent ne soit pas dans mes plans à court terme lui non plus, je sais que j’y ferai de belles découvertes et que j’y aurai du bon temps.



Me marier : Je sais ce que vous vous dites : Ne devrait-elle pas commencer par se trouver un chum avant de penser au mariage? Ben moi je dis non. Il n’y a rien de mal à espérer pouvoir porter la robe blanche et marcher avec mon père jusqu’à l’autel. Traitez-moi de vieux jeu si vous le voulez mais pour moi, le mariage est la preuve d’amour par excellence. Lorsqu’une personne demande à une autre sa main en mariage, c’est annoncé haut et fort que cette personne souhaite passer le reste de ses jours avec elle. Je ne suis pas dupe. Je sais que peu de mariage durent pour toujours mais, à la base, l’intention était bel et bien là. Je crois que ça répond aussi à un besoin de sécurité. Ce genre d’engagement rassurerait la voix insécure qui vit en moi. Que la personne que j’aime m’aime elle aussi en retour. Je sais, j’ai des issues.



Voir les Canadiens gagner la Coupe Stanley : Il s’agit là de l’élément le plus difficile de ma liste. Pas que je n’y crois pas, loin de là. Le problème c’est que ça ne vient pas de moi. Je n’ai absolument aucun contrôle sur le jeu ou son résultat. Je suis quand même convaincu que ça va arriver! Je me fous complètement à savoir si je serai au Centre Bell ou dans mon salon quand ça va arriver, je veux voir le match alors qu’il est en court. Rien de plus, rien de moins. Les séries éliminatoires, c’est tellement fou! Le stress, les émotions, se coucher tard et s’en foutre royalement : AMAZING! Le Canadiens va se rendre jusqu’au bout et je serai plus vivante que jamais quand ça se produira. GO HABS GO!!

Enwaillez donc pour une 25e

Sauter en parachute : Ok! Ça en prenait ben un classique. Je veux être libre. J’ai toujours ressenti ce besoin et, depuis que j’ai mon permis de conduire, je commence à y répondre. Le problème, c’est que je suis limitée par les routes que je peux emprunter. C’est pour ça que j’aimais encore plus le bateau. La mer est vaste et me donnait un sentiment de liberté encore plus grand lorsqu’on la naviguait. Encore là, les différents fonds marins te limitent et pas moyen d’entrer très loin dans les terres. Prendre l’avion a été le sentiment de liberté le plus fort que j’ai vécu. Comme qui dirions : « The sky is the limit! » Imaginez alors un peu tomber en apesanteur. Ça doit être effrayant et trippant en même temps. Je veux ressentir tout cela. La sensation de liberté, l’adrénaline dans le sang, la vitesse de l’air qui bloque tout autre son. On peut le faire à Moncton alors vraiment, rien ne m’empêche de le faire!



Avoir au moins deux chiens : J’ai toujours été une dog person. Je préfère les chiens aux chats car je trouve leur énergie contagieuse. Ils répondent aussi à un besoin d’attention et d’affection qui n’est pas assez souvent comblé chez moi. Si demain j’allais me chercher deux puppy, je choisirais un berger allemand et un husky. J’aime l’idée d’avoir de gros chiens que je devrai promener et qui, je l’espère, pourront ramener la balle et d’autre trucs du genre. Les deux chiens que j’ai eu dont je me souviens ont tous les deux ce point en commun, ils ne jouaient pas vraiment. Au moins, notre samoyède, Jobel (« Jo » pour Jolène et « bel » pour Isabelle) adorait prendre des marches. Rouky Louis XIV (Yeah, c’est vraiment ça son plein nom!) ne veut même rien savoir d’une laisse.



Influencer une vie : Change une vie semble trop tirer par les cheveux. Je veux être une bonne influence dans la vie de quelqu’un. En tant qu’enseignante, je crois qu’il est possible de prendre quelqu’un en main et de le ramener sur le bon chemin. Il y a tellement de personne qui m’inspire et qui m’ont poussé à me surpasser. Quand je parle d’eux, je ressens une grande fierté. Je suis fière d’avoir croisé leur chemin et de m’être ouverte à eux suffisamment pour qu’ils me permettent d’avancer et de mieux me connaître. Je pense à mon enseignante de 3e année, madame Claudia qui m’a donné le goût d’enseigner (oui oui, aussi tôt que cela!). À Marc Paulin qui m’a fait aimer les maths et m’a influencé à en faire une partie de ma carrière. À mon père qui est un exemple de patience et de justice. Ma sœur qui est un exemple de force et de courage. Andrée Pinet qui a combattu un cancer mais qui donnait quand même de son temps pour l’Oktoberfest et avait toujours un sourire aux lèvres. Il y en a d’autres encore, mais par soucis de brièveté, je préfère m’arrêter là.



Assister à l’élection d’un pape : Ça peut paraître random ceci mais honnêtement, j’y tiens! J’ai travaillé deux ans au Musée des Papes de Grande-Anse, j’ai étudié la papauté durant plusieurs de mes cours d’histoire médiévale et un des moments marquants de mon parcours professionnel est quand j’ai réussi à intéresser plusieurs jeunes à l’élection de François 1er alors que l’histoire s’écrivait sous nos yeux! Je ne suis pas vraiment croyante mais je respecte l’importance de la religion (tant et aussi longtemps qu’on parle d’éveil spirituel et non d’intolérance). Je ne peux m’imaginer comment fou ce serait que d’être présente sur la Place St-Pierre, mon regard figé sur la Chapelle Sixtine à attendre un nouveau signal de fumée. La foule présente, les émotions ressenties, l’excitation qui se sent de partout. Ça doit être tout une expérience. Peut-être que ça n’adonnera jamais, je ne pense pas que je laisserais tout de côté pour partir à Rome du jour au lendemain pour cocher un autre point dans ma bucket list. Je le mets quand même sur cette liste parce que c’est, en quelque sorte, un rêve qui me semble inatteignable. Le mettre à l’écrit sur cette liste le rendra peut-être plus réalisable.

Ça va mettre ma théorie selon laquelle je suis agoraphobe à l'épreuve.

Apprendre une nouvelle langue : Lorsque tu nais francophone au Nouveau-Brunswick, tu n’as pas vraiment le choix. Il te faut apprendre à te débrouiller en anglais si tu veux être en mesure d’être comprise partout dans la province. C’est une question de survie plutôt que de choix personnel, surtout que des employeurs auront tendance à prioriser une personne bilingue contrairement à une autre unilingue. Ça été aussi prouvé que d’apprendre de nouvelle langue augmente tes capacités intellectuelles puisque cela stimule ta mémoire et ton sens de l’analyse. Je ne crois aucunement que de connaître une 3e langue me rendra plus intelligente directement en soi. Je suis par contre convaincu que ça m’aiderait à développer de nouvelles habiletés. Et, soyons honnête, parler une langue étrangère : c’est terriblement cool!



Apprendre à jouer d’un nouvel instrument : J’adore la musique. À l’école, il s’agissait de ma matière préférée. Durant mes 13 années dans le système scolaire j’ai joué du xylophone, de la flûte à bec, de la clarinette, du saxophone ainsi que de la trompette. J’ai aussi pris des cours de piano pendant plusieurs années et avec plusieurs différents enseignants. Je ne maîtrise aucunement l’un ou l’autre de ces instruments mais j’ai vraiment aimé avoir la chance de m’exprimer grâce à ceux-ci. J’aimerais avoir le temps et la motivation pour me remettre au piano. Durant mon peak, je jouais de façon aisée des pièces comme Stairway to Heaven, The Sound of Silence ainsi que Für Elise. Je possède aussi plusieurs partitions dont Into the West (LOTR), My immortal (Evanescence) et The Voice Within (Xtina). Un jour, quand j’aurai ma maison, mes parents me donneront mon piano et je suis sûre que le goût me reprendra. Si on m’offrait le choix d’apprendre n’importe quel instrument demain, je choisirais sûrement le violoncelle. Peut-être que je changerai d’avis d’ici à ce que je juge qu’il est temps de m’y mettre.



Voir grandir mon neveu et ma nièce : Pas bien compliqué, je veux vivre vieille et les voir grandir. Je veux les appuyer dans leurs efforts, je veux être là pour eux s’ils en ont besoin. Je veux jouer avec eux et les emmener sur des petites vacances. Je veux les aimer, les gâter, les soutenir, les gronder, les inspirer, leur apprendre des choses et qu’ils m’en apprennent en retour. Luka et Marylou sont des cadeaux, de vrais petits trésors. Je veux avoir la chance de vivre avec eux. Je ne crois pas qu’un jour j’aurai des enfants alors je vais les aimer comme s’ils étaient les miens. Je les aime d’ailleurs déjà comme si c’était le cas et Marylou n’est même pas encore née. Je tiens énormément à ma famille et je veux continuer à passer de nombreuses années en leur compagnie.

Bientôt j'aurai aussi des photos de la petite!

Cet exercice m’a fait me poser beaucoup de questions et ça m’a quand même pris un bon trois jours pour le compléter. Ça vaut la peine de se poser ce genre de question et, du même coup, d’en apprendre un peu plus à propos de soi-même. Pas nécessairement besoin de le mettre à l’écrit. Juste de se fixer des buts pour un futur rapprocher est déjà excellent. Rien n’est trop beau si on a le cœur et qu’on y met l’effort nécessaire!

Shotgun Godin

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