Tuesday 28 July 2015

Il y a de cela 260 ans...

Certaines personnes pensent que ce qui est dans le passé devrait le rester. En tant qu’historienne, vous comprendrez que je ne suis évidemment pas d’accord. Le 28 juillet 1755, la décision est rendue que les « rebelles » acadiens seraient déportés un peu partout à travers le monde. En ce 28 juillet 2015, 260 ans plus tard, un peu partout en Acadie, nous commémorons nos ancêtres et le calvaire qu’ils ont vécu.
La commémoration de la déportation en 2014 au VHA - J'en ai encore des frissons
Nous étions neutres. Nous ne voulions rien savoir de cette guerre. Tout ce que nous voulions c’est qu’on nous laisse en paix. Notre crime? Être Français. Nous parlions le français, nous étions catholiques et nous refusions de donner notre allégeance à la couronne britannique. La majorité d’entre nous se foutait tout autant de la couronne française remarquez bien. Nous n’avions que des terres, de petites maisons et du bétail à notre nom. Nous avons tout perdu.
Mon père qui agit en tant que maire du VHA pour faire la terrible annonce aux villageois
Le discour sur les marches de l'église
L'Ave Maris Stella, hymne national acadien
Aujourd’hui plus que jamais, la commémoration de la déportation des Acadiens vient me chercher. Avec tous les débats linguistiques qui font rage dans cette province que j’aime, je ne puis faire autrement que remarquer comment le temps avance mais les choses ne changent pratiquement pas. Aujourd’hui, les Acadiens et autres francophones du NB sont pointer du doigt parce qu’ils ont eu à s’adapter à la réalité de leur environnement. Ils ont eu à apprendre une seconde langue pour survivre. On leur reproche d’avoir développé cet atout et d’en prendre avantage sur le marché du travail. Encore une fois, un peuple qui ne cherche qu’à vivre sa vie de la manière la plus confortable possible se fait malmener pour des raisons linguistiques. C’est dégueulasse et ça m’attriste!

Si l’histoire nous a appris quelque chose, c’est que des conflits de langue au Nouveau-Brunswick (et au Canada en entier dans le fond) il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Par contre, une autre chose que l’histoire nous enseigne, c’est que le peuple français en est un fort et fier et qu’il ne se laissera jamais mené par le bout du nez. La fête nationale est peut-être synonyme de tintamarre et de boisson pour beaucoup trop d’Acadiens. Il reste par contre encore des gens dans ce pays sans frontière qui se souviennent des sacrifices que nous avons subis et qui gardent la tête haute.
L'Acadie est là pour rester!!!
Ces drapeaux flotteront côte-à-côte pour encore bien des années!
260 ans plus tard, NOUS SOMMES ENCORE PRÉSENTS! VIVE L’ACADIE!!

Isabelle Godin

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