Friday 25 November 2016

Quand la réalité vous rattrape AKA weird réalisations

Je ne sais pas si je suis la seule qui se cache dans un univers de déni mais vraiment c’est souvent plus fort que moi. Je préfère me faire croire que ma réalité est différente de ce qu’elle est vraiment. Vous me suivez? Non… Je m’en doutais! Laissez-moi vous expliquer ce que je veux dire parce que ça me rattrape beaucoup dernièrement.

J’ai 27 ans. Je ne me considère pas vieille bien que je joke souvent à propos de mon âge et de celui de mes amis proches car il existe un gap considérable entre certains d’entre eux et moi. Malgré que je ne me cache pas de mon âge et que je n’ai aucune raison d’en avoir honte, j’oublie souvent que je n’ai plus 22-23. Pourquoi cet âge précis, c’est parce que c’était ma dernière année universitaire. Depuis mon retour à Moncton, j’oublie que je ne suis plus au baccalauréat. Je suis à la Licum tous les lundis, j’ai commencé à suivre des cours à ma maîtrise… DES COURS DE MAÎTRISE!! Ma réalisation que je ne suis plus une étudiante à temps plein a pris du temps à passer et c’est en grande partie dû à la seconde réalisation que j’ai eu la semaine dernière.
Bah oui... J'ai mon bacc!
J’ai été engagée à la CSRKent en janvier 2015. Depuis je travaille du lundi au vendredi à mon bureau à Bouctouche et j’aime ce que je fais. Tout ceci étant dit, ça ne m’a frappé qu’il y a de cela quelques jours… Je suis en fait une jeune professionnelle. Attend… quoi? Ça encore un peu à voir avec ma perception de mon âge mais c’est aussi le fait que j’ai un emploi stable et sérieux qui me déconcerte. On m’a toujours dit que j’aurais de la difficulté à avoir de la stabilité avant d’avoir 30 ans en éducation alors mes idées étaient enlignée de cette façon. Je marchais dans le corridor de notre bureau et j’ai senti un poids me tomber dans l’abdomen : je suis une professionnelle. Je ne sais même pas ce que ça veut dire! J’ai des tâches importantes et un rôle à jouer au sein d’une équipe locale et je lead un comité provincial et… WAIT A MINUTE!!! J’ai eu comme un moment de panique parce que je devais m’absenter du bureau pour une longue période de temps et j’avais peur de laisser tomber mes collègues. Je ne me suis jamais sentie mal pour prendre des vacances avant… Mais bon, après presque deux ans au sein de la CSRK, ce n’est que maintenant que je réalise que j’ai réussi sur le plan professionnel, une réalité à laquelle je ne m’attendais pas avant encore quelques années… woh!
I guess que ça fait du sens...
Une petite dernière plus niaiseuse cette fois. J’étais en formation cette semaine et la fatigue m’a frappé dure. J’ai commencé à diriger mon attention sur les choses autour de moi pour ne pas cogner des clous en attendant la pause et je me suis mise à fixer une carte des Maritimes. Ça m’a frappé : j’ai été là. Pi là aussi… Pi là! C’est vrai!! Je les ai vraiment tous fait!! C’est assez incroyable de penser à la distance que nous avons parcouru pour nous rendre à St.John’s. C’est aussi fou de penser à la chance que j’ai de me promener comme je le fais.

C’est bizarre quand la réalité nous rattrape. C’est le fun par contre quand c’est pour des raisons positives.
Shotgun Godin

2 comments:

  1. C'est drôle que tu post ça cette semaine parce que j'ai eu une expérience similaire. Facebook m'a rappelé que ça faisait 7 ans que j'avais soutenu ma thèse. Entre ça, le début d'une nouvelle job, et le fait que j'ai commencé à lire un livre de science politique pour le fun, on dirait que je suis en train d'essayer de concillier l'ancienne moi (étudiante) et la moi actuelle (jeune professionnelle).

    C'est bizarre de se rendre compte qu'on change et qu'on ne peut pas toujours se définir comme on l'a toujours fait!

    ReplyDelete
  2. Se redéfinir doit être l'une des tâches les plus étranges que j'ai vécu. En quelque part, c'est normal de se rattacher à notre statut d'étudiant pour si longtemps quand on l'a été pour la majorité de notre existance. Il me faudra attendre d'avoir 36 ans pour avoir vécu autant de temps dans le système d'éducation à temps plein qu'en dehors... 44 ans si j'inclus ma maîtrise à temps partiel et que je m'arrête là. C'est fou!

    ReplyDelete